Il y a des groupes qui sont une valeur sûre lorsque l’on va les voir sur scène. Tu sais déjà qu’ils ne vont pas te laisser tomber et toujours proposer un show de la plus haute qualité. Machine Head sont sans aucun doute l’un d’eux. On peut aimer ou pas les morceaux de huit minutes des derniers albums ou la période presque nu-metal de The Burning Red’, mais sur scène les quatre natifs de Bay Area livrent toujours des prestations intenses ! Au passage sur Zürich à l’occasion de la tournée promotionnelle du dernier ‘Bloodstone & Diamonds’, nous avons suivi le groupe au bord de la Limmat après le concert de Lausanne le jour précédent.
A l’image de leur succès grandissant, la salle est presque complète : ceci après le sold-out des Docks un jour plus tôt!
‘Imperium’ en ouverture nous percute comme un marteau sur nos têtes, suivie par ‘Beautiful Mourning’ et ‘Now We Die’, issus du nouveau ‘Bloodstone & Diamonds’. Le groupe est comme toujours solide, puissant, précis. Dès les premières notes, Rob Flyn a le public entre ses mains. Durant les morceaux du dernier album, dont les paroles sont déjà apprises par cœur par les fans, et même lors des titres plus anciens, tout le monde dans la salle saute, pogote, chante sans arrêt.
La section rythmique avec le batteur Dave McLain et le nouveau bassiste Jared MacEachern (ex-Sanctity) est précise et efficace : il en faut pour soutenir l’avalanche de riffs crées par Rob et Phil Dammel aux guitares. ‘Do you guys want to get crazy with Machine Head tonight?’ et voilà que des grenades comme ‘The Blood, the Sweat the Tears’, ‘Ten Ton Hammer’ ou ‘Locust’ nous caressent le visage avec la légèreté d’un enclume! Le groupe a bien équilibré la set-list avec des morceaux de toute leur discographie. ‘In Comes the Flood’, joué pour la première fois en live, ou l’intense ‘Darkness Within’, partagent la set-list avec des classiques comme ‘Bulldozer’ ou la mythique ‘Davidian’ !
Il est vendredi soir et tout le monde est en train de faire la fête, groupe compris. ‘Aesthetics of Hate’, ‘Old’ et la longue ‘Halo’ terminent dans l’enthousiasme général un concert chaud et intense. Si Machine Fuckin’Head reste en autant forme, on veut bien les voir plus souvent ! [Andy Gaggioli]