Le 6ème album de ces Argoviens, produit par V.O.Pulver (Pro-Pain, Destruction), naît après 20 ans de carrière, c’est donc tout naturellement qu’on y découvre des compos intéressantes, exécutées et mixées au poil.
Comme en écho aux guests des opus précédents, notamment balkaniques, Minotaur s’ouvre avec une intro sur des airs d’Orient au duduk (Google, cher ami). Mais à peine le temps de s’imaginer sur une île au bout de la Méditerranée que le riff de ‘Seeds Of A New Future’ nous secouent et annoncent la suite : ça sera lourd et rapide, tel un minotaure qui charge. Entre couplets thrash et soli power, refrains épiques et breaks plus sombres, toutes les mélodies sont travaillées évitant l’écueil de la facilité. Pour autant, Gonoreas reste fidèle à son style et propose un ensemble homogène.
Les régulières envolées de guitare allègent les mélodies lourdes, tout en harmonie avec la voix souvent haut placée et criarde, parfois grave, voire doublée d’un growl discret. Le combo basse–batterie varie savamment les rythmes ou le tempo pour nous surprendre et ne s’arrête jamais de tabasser. Sauf, bien sûr, pour l’interlude et la ballade très bienvenue ‘Behind The Wall’, qui dégage de bonnes effluves de mélancolie au son des guitares claires. Juste de quoi reprendre son souffle avant que le morceau éponyme ne nous rappelle que le metal, c’est le mal (avec chœurs et guitares dissonantes, qui mettront mal à l’aise les néophytes) et que le dernier morceau n’ajoute à cela des changements de rythme intempestifs bien perturbants. Malgré toutes ces originalités, les airs accrochent et restent en tête ! [AZ]
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Note : 4,5/ 5