C’est au tout nouvel amphithéâtre Place Bell à Laval, récemment inauguré, que s’arrêtait la tournée Crazy World de Scorpions. Ils étaient accompagnés pour l’occasion de Megadeth qui assurait la première partie. La place Bell représente une belle alternative pour les spectacles ne pouvant pas remplir le centre Bell. L’endroit est bien situé tout prêt du métro Montmorency, et accueille près de 10 000 spectateurs. Petit fait agréable, les prix pour la bière et la nourriture sont nettement plus abordables que sa grande sœur située a Montréal. La sonorité ne m’a pas déçu malgré quelques ratées en début de spectacle.

Megadeth débarque sur scène à 19 h 30 très précisément et nous offre la pièce hangar 18 en guise d’ouverture. Malheureusement, des soucis techniques et une sonorité déficiente nous ont empêchés de bien apprécier le début du spectacle. Par la suite, après une brève pause, le son s’est peu à peu amélioré et nous avons pu apprécier la musique thrash chirurgicale et tranchante de Megadeth, notamment, The Mechanix, Symphony Of Destruction, Peace Sell, Holy War, en autres, ont été mes préférés. Côté visuel, sensiblement identique aux derniers concerts de Megadeth: des écrans projetant des vidéos durant les chansons et des jeux de lumière assez diversifiés, mais sans grande nouveauté.   Rien de nouveau pour un spectacle de Megadeth. Même si le «’set List»’ est sensiblement le même que lors des derniers spectacles, j’ai bien aimé. Par contre, rien à redire sur la performance musicale des quatre musiciens. Ils sont d’un talent indéniable, la musique y est parfaite, mais on y ressent malheureusement peu l’émotion durant la prestation. Pour les avoir vus plus d’une quinzaine de fois dans le passé, Megadeth en spectacle, ça reste une valeur sûre, mais il ne faut pas s’attendre à beaucoup d’interaction avec la foule. Fidèle à son habitude, Dave Mustaine est peu bavard et mardi, il ne pas faisait exception à la règle. Il nous a brièvement salués et a mentionné qu’ils avaient peu de temps pour jouer. 😉

Après plus de 50 ans de carrière, et encore dans une forme resplendissante pour des gars qui frôlent les 70 ans, Scorpions nous en a encore mis plein la tronche (dernière visite en 2015). Le groupe arrive sur scène avec leur énergie débordante et légendaire. Ça saute peut-être moins haut et ça court un peu moins vite qu’il y a 30 ans, mais leur énergie et leur bonne humeur contagieuse nous ont été facilement transmises. Ça m’a fait quand même sourire d’entendre Klaus Meine crié «Bonsoir lavalllll». Ce dernier s’est adressé à la foule dans un français plus que respectable durant presque toute la soirée. Sensiblement les mêmes chansons que leurs tournées précédentes. Les grands classiques y ont passé: The Zoo, Rock You Like a Hurricane, Coast To Coast  Blackout, No One Like You etc. J’ai adoré la portion des  années 70, malheureusement trop courte à mon humble opinion. La reprise de Overkill de Motörhead en hommage à Lemmy m’a grandement plus. Ce fut un de mes moments forts du spectacle.

Durant le rappel, la chanson Still loving you a été un moment grandiose de communion entre le groupe et la foule. Voir cette assistance chanter à l’unisson donnait des frissons. Si Scorpions «Still loving Canada, Canada Still loving Scorpions…»

J’ai vu pour la première fois Scorpions il y a plus de 30 ans, et encore mardi dernier j’ai assisté à un spectacle d’une grande qualité et d’un professionnalisme hors pair. C’est bon comme un gros morceau de gâteau au chocolat, même si tu sais à quoi t’attendre, tu n’es jamais déçu.

Texte: Nicholas Dumont

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