A la fin des années quatre-vingt, Genève pouvait se vanter d’avoir quelques groupes metal qui avaient réussi à faire leur trou dans la scène musicale internationale, parmi eux Apocalypse. Ce groupe de speed metal ayant ouvert pour des groupes tels que Metallica ou Running Wild affiche deux cds à son compteur et surtout une notoriété qui a fait que leur cd viennent d’être réédités.
Comment Apocalypse a-t-il été créé ?
Juls : C’est un peu compliqué. Disons qu’on jouait un peu tous dans des groupes séparés.
Bison : Petit à petit on s’est retrouvés à jouer ensemble car on avait les mêmes goûts musicaux. Le dernier arrivé à l’époque c’était notre chanteur Carlos. Avant on avait un autre chanteur qui a quitté le groupe juste avant qu’on monte mixer l’album avec Flemming Rasmussen, producteur de Metallica de l’époque. Du coup on a mixé que les instrumentaux et c’est là qu’on nous a présenté à Carlos.
Carlos : Oui et on est parti en voiture jusqu’à Copenhague et j’ai enregistré les voix en deux jours puis le mixage a suivi.
Le plus haut fait d’arme du groupe a été votre première partie de Metallica à Berne, mais vous avez également quelques autres tournées marquantes?
Zuzu : Oui Metallica a été une belle aventure, on a été très bien accueilli.
Carlos : Pour moi le souvenir principal qui m’en reste c’est que le public chantait déjà l’intro du concert, c’était impressionnant… Et la rencontre avec Lars et Kirk.
Bison : Oui on leur avait offert un gâteau en forme de bouteille de Vodka qui était bien chargé (rire). A part ça on a également une fois joué à Bercy avec King Diamond, mais disons que l’accueil n’avait pas été le même de la part du groupe. Ou le festival de Lourdes a été assez mémorable aussi (rire)
Moussu : Bien d’accord avec lui, Lourdes c’était l’un des meilleurs moment (rire)
Bison : La dernière date de la tournée avec Running Wild était aussi mémorable
Zuzu : Ils avaient un bateau sur scène, on s’est mis à l’avant du bateau avec des cannes à pêche et on faisait semblant de pêcher avec des barquettes Findus au bout de la ligne. Je me rappel bien la tête du gratteux qui a même arrêté de jouer en nous voyant (rire).
Carlos : Le concert à l’Usine également c’était de la folie, avec tous nos potes et une ambiance incroyable!
Moussu : Oui et le plafond bien bas qui m’en a fait voir de toutes les couleurs (rire)
Et qu’est-ce qui c’est passé après, Carlos vous a quitté ?
Carlos : Oui c’est ma faute, après la tournée j’étais complètement démotivé. On essayait de bosser sur de nouveaux morceaux mais je n’y arrivais juste plus et le groupe a eu la lucidité de me virer.
Bison : Il y a eu les problèmes avec l’armée, au total ça nous a quand même fait un trou de quasi 9 mois.
Juls : La maison de disque évidemment voyait qu’on ne pouvait pas tourner etc..
Bison : Oui mais ils avaient envie de continuer avec nous, mais on avait de la peine également à trouver un nouveau chanteur.
Il y a un trou de pratiquement quatre ans entre les deux albums!
Zuzu : Oui on a essayé plusieurs chanteurs, mais c’était difficile de trouver un chanteur qui collait avec notre musique et qui plaisait à notre maison de disque.
Juls : C’est vrai qu’à l’époque il n’y avait pas vraiment de chanteur thrash speed metal à Genève.
Bison : Pour finir on a rencontré Nick Maeder lors d’un festival à Yverdon et c’est avec lui qu’on a enregistré le deuxième album.
Vous êtes toujours dans la musique?
Carlos : Je suis en train d’enregistrer un album avec mes propres compos, mais c’est plus dans un registre pop et je suis également prof de chant, on peut me trouver sur Facebook sous Sito Sprenger, vous pouvez me contacter sans soucis.
Zuzu : Avec Bison et Moussu on a Cosmosonic, qui est un groupe de rock stoner, et avec Juls on fait Groundead, qui est un groupe pur metal.
Bison : Zuzu joue également dans Ca Va Chier, groupe dans lequel j’ai officié comme chanteur pendant plusieurs années.