Le premier album de l’Américaine, ‘Feels Like’, est sorti fin juin et a ravi nos oreilles durant cet été. La demoiselle part en tournée européenne, et s’arrêtera pour un concert intimiste le 24 novembre à l’Eldorado de Zurich. Rencontre avec la jeune et talentueuse Alicia Bognanno.
Tu as enregistré ce premier opus sur bande, c’est une expérience unique pour un musicien. Comment as-tu préparé cela et pourquoi as-tu choisi ce moyen très ‘aventureux’ d’enregistrer?
Travailler un son sur bande plutôt que derrière un ordinateur est très gratifiant pour moi. Cela est plus logique, d’après-moi, que d’utiliser Pro Tools. J’aime devoir créer quelque chose de concret et ne pas avoir mille options devant moi. Aussi, je n’aime pas fixer un écran toute la journée.
J’imagine tes paroles comme étant très spontanées, comme si tu te mettais derrière le micro et chantais tout ce que tu as en tête.
Pas vraiment : en fait les paroles sont ce qui me prend le plus de temps à écrire.
Tu as été stagiaire pour Steve Albini : en quoi ce stage a-t-il façonné ce premier opus?
J’étais stagiaire dans son studio, et j’ai travaillé avec tous les ingénieurs sons qui étaient présents. Ce stage m’a permis de voir à quel point ce studio était professionnel, talentueux et à quel point ces ingés-son sont dévoués et expérimentés. C’est pour cela que j’ai choisi d’enregistrer mon album ici.
Pourquoi as-tu décidé d’enregistrer cet album par toi-même?
J’ai un papier d’ingénieur son, donc je n’ai pas vraiment de raison de ne pas le faire par moi-même. J’aime enregistrer et je veux également avoir un maximum de bagage derrière moi pour devenir une meilleure ingé-son.
Ton groupe est souvent qualifié de ‘groupe avec une fille’ : c’est une étiquette pesante à la longue?
Oui, je pense que l’égalité des genres et le féminisme devrait être important pour tout le monde.