Il aura tout de même fallu presque dix ans avant que David Gilmour offre à On An Island un successeur digne de ce nom. Et là, ben franchement on doit avoir le disque le plus abouti de la carrière solo du dit monsieur.
Signalons déjà trois choses importantes à mon sens. La première, c’est le premier album que Gilmour produit sans son traditionnel claviériste Richard Wright. La deuxième, c’est que la composition de cet album a été interrompue pour permettre à Gilmour de rejoindre ses comparses de Pink Floyd pour sortir The Endless River hommage au claviériste précédemment cité. Et la dernière chose et non des moindres, c’est que son épouse devient presque la parolière de pas mal de chansons (rappelons que sa première participation remonte à l’album The Divison Bell).
Alors que dire de ces dix titres soigneusement sélectionnés parmi les trente-quatre que Gilmour avait en sa possession ? Tout d’abord, ce son de guitare incomparable, cette fluidité dans le jeu, ces douces mélopées sans comparaisons possibles, bref ce touché de guitare qui caractérise si bien David Gilmour.
On ne va pas revenir une énième fois sur le titre éponyme introduit par le jingle d’une célèbre compagnie de transport française, personnellement je me demande bien ce qu’il lui a trouvé. Le titre ayant été épluché mainte fois je vous passe une énième critique. Je vous avoue qu’en écoutant l’introduction de l’album je me suis dit : « NONN on va se frapper un Endless River bis et s’endormir tout le long » … ! Non que nenni mes amis, on a là un album groovy à souhait d’une mélodicité incontestable avec tous les marqueurs qui ont fait de Gilmour le musicien de renom qu’il est aujourd’hui.
Notons ce morceau assez jazzy ‘The girl in The Yellow Dress’, avec son côté club obscure et un chant incroyable. Le type n’a rien perdu de son timbre légendaire. Ce piano lancinant, ces touches de sax, ce petit rythme de batterie … moi je dis: enfilez les vestons noirs, mettez un chapeau, allumez un cigare et callez-vous derrière un billard avec un vieux groupe qui joue dans le fond….. Le décor est planté les amis.
Parlons également de ‘A Boat Lies Waiting’. Comment ne pas y voir un véritable hommage au regretté Richard, compagnon de route depuis … Piouf, plus que ça. Et ce n’est d’ailleurs pas le seul moment où on pourrait y trouver de tels passages. Je ne vous cite pas non plus tous les passages qui nous replongent direct dans l’époque Division Bell.
On va abréger sinon je pourrais en mettre deux pages tellement il y a du contraste entre ce que nous ont proposé les Floyds dernièrement et ce que Gilmour vient de nous envoyer dans les oreilles. Du bonheur en barre bordel. Je sens que mon père va kiffer grave et ce ne sera pas le seul. Je vous conseillerais bien d’aller à Orange la semaine prochaine le voir mais bon … c’est complet depuis l’an pèbre.
FICHE CD
Rattle That Lock
Sony Music
www.davidgilmour.com