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Australian Pink Floyd : Un hommage maîtrisé pour les 50 ans de Wish You Were Here

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Cinquante ans après la sortie de ‘Wish You Were Here’, album mythique de Pink Floyd, The Australian Pink Floyd Show poursuit son voyage à travers le temps, offrant aux fans une plongée spectaculaire dans l’univers psychédélique et intemporel du groupe légendaire. Considéré comme l’un des meilleurs tribute bands au monde, Australian Pink Floyd est né en 1988 à Adélaïde, en Australie. Dès leurs débuts, ces musiciens passionnés se sont donnés pour mission de recréer avec une précision époustouflante l’univers sonore et visuel de leurs idoles britanniques. Leur travail d’orfèvre leur a valu la reconnaissance ultime : David Gilmour lui-même les a adoubés, les invitant à jouer pour son propre 50ᵉ anniversaire. 

Dès l’entrée dans la salle, l’ambiance est posée : un écran circulaire trône au centre de la scène, évoquant le mythique Pulse, et s’apprête à dérouler une fresque visuelle immersive. Fidèle à leurs racines, le groupe glisse des images de kangourous bondissants, un clin d’œil à leur origine australienne, au cœur des projections. Les gradins ne sont pas totalement remplis—les cinq derniers rangs restent vides—mais cela n’altère en rien l’attente palpable du public.

Sur scène, la mise en place se fait en douceur : les musiciens arrivent au compte-goutte, laissant monter la tension. Neuf artistes en tout : deux chanteurs, six musiciens et trois choristes positionnées sous l’écran. La scénographie est millimétrée, soutenue par un impressionnant jeu de lumières et de lasers, véritable signature visuelle de Pink Floyd.

Le concert s’ouvre sur des classiques, enchaînant avec une maîtrise indéniable les pépites du répertoire floydien. Lorsque les premières notes de Wish You Were Here résonnent, c’est l’ovation générale : un moment suspendu, où le public s’unit, porté par la justesse de l’interprétation.

C’est avec le titre Another Brick in the Wall que l’immersion atteint son apogée : un bruit d’hélicoptère envahit la salle, accompagné de faisceaux lumineux qui balaient le public comme s’il était survolé. Puis, une voix tonne : « Hey you, yes you! »—référence directe au titre mythique. Dans la foulée, le fameux bonhomme gonflable géant fait son apparition sur scène, ajoutant à la théâtralité du moment.

Après une heure de concert, une pause de 20 minutes. Le show reprend avec Astronomy, baigné d’images psychédéliques en rappelant celle des kaléidoscopes, rendant hommage aux premières expérimentations du groupe.

Puis, vient l’onde de choc avec Time : les horloges résonnent puissamment. Le visuel est saisissant : à la place du triangle de Dark Side of the Moon, c’est la forme de l’Australie qui s’illumine, projetant des lasers multicolores dans toute la salle.

Sur The Great Gig in the Sky, les trois choristes livrent une performance magistrale, chacune dévoilant à tour de rôle un timbre unique et puissant. Le groupe interprètera évidemment l’incontournable Money. Apparaît alors un immense kangourou rose gonflable qui surgit au milieu de la scène, bondissant joyeusement, avant d’être rejoint par un gigantesque cochon flottant dans les airs—clin d’œil incontournable à Animals.

Sur Run Like Hell, l’ambiance enfin se débride : le public, jusqu’ici (trop) sage, se met à frapper des mains en rythme, emporté par l’énergie du morceau. Puis, vient l’ultime instant de grâce. La salle plonge dans une atmosphère éthérée pour Comfortably Numb. Et c’est là, dans cet ultime crescendo sonore et lumineux, que le groupe se libère enfin. Jusqu’alors mesurée, la puissance sonore explose, rappelant à tous qu’ils avaient encore du jus sous le pied. Si Australian Pink Floyd impressionne par la qualité irréprochable de son interprétation, on ressent néanmoins une certaine retenue tout au long du show. Fidèle à l’attitude des Pink Floyd, le groupe reste statique sur scène, privilégiant l’expérience sonore et visuelle à l’interaction avec le public. Reprendre Pink Floyd n’est pas à la portée de n’importe qui. Ici, la performance est sans faille, exécutée avec une rigueur d’orfèvre.

Pour ceux qui n’ont jamais eu la chance de voir le groupe originel, ce show est une opportunité rare de toucher du doigt la magie floydienne. [A.P]

Credit photos : deadlysexycarl.com

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