Judas Priest était de nouveau de passage à Montréal pour débuter la tournée nord-américaine. C’était tout de même une semaine spéciale ou nous avons eu la visite du fondateur K.K. Downing avec son groupe K.K. Priest, et quelques jours plus tard ses deux anciens collègues Rob Halford et Ian Hill était présent avec les remplaçants.
Sabaton était présent pour réchauffer la salle.
Des 19h30 précise nous assistons à l’entrée des militaires. Nous avons déjà le ton avec le tank en fond de scène qui sert de promontoire. C’est à coup de refrain solennels et de Back vocaux militaire que le groupe nous servira efficacement pendant la prochaine heure, qui dressera la table pour la soirée.
La machine est bien huilée ça parait pour l’ensemble du band sauf pour le nouveau guitariste. Son Energie détonne complétement avec le reste du band. C’est le batteur qui est le plus a l’aise et il est vraiment le moteur de la machine. Dans ce cas-ci ce n’est pas un cliché. Très à l’aise le Monsieur on dirait vraiment qu’il l’est trop. C’est beau à voir.
Comme c’est le premier show en sol américain le chanteur Joakim Brodén nous mentionne qui souffre du décalage horaire et ça parait. Brefs ça se ressent pour tous les membres des deux groupes.
Même si le thème général du groupe est la guerre, il faut voir le second degré car les membres veulent nous faire voir le coté sympathique du groupe. Le chanteur nous dit qu’ils ne sont pas Village People avec des pantalons camouflages, qu’il vienne de la suède pays de Abba et de Ikea.
Le groupe est très efficace pour faire participer la foule. Beaucoup de moment dans le set sont spécialement pensé pour cela.
Même si je comprends le deuxième degré, la fraternité exprimée dans les paroles. La superbe énergie dégagée entre les membres. La force de la communication avec la foule, la facilité à désamorcer le tout et de rire de soi souligné avec un morceau avec une guitare rose Hello Kitty, je me suis vite senti mal à l’aise avec le format. Avec l’activité internationale qui nous est servi tous les jours, et la sensation de non-résolution des conflits actuel, je ne me sens pas confortable d’aller applaudir un groupe utilisant la guerre comme un gimmick. J’ai malheureusement sorti de l’enceinte avant la fin du set. Désolé les gars mauvais timing pour moi. Peut etre une prochaine fois.
Maintenant place à nos Héros Judas Priest
L’annonce du show se fait avec un extrait de War Pig de Black Sabbath. Allez les amis il est temps de prendre votre siège. Surprenant comment c’est encore aussi efficace après tant d’années.
L’intro nous dévoile une scène assez dépouillée; Passerelles, et beaucoup d’écrans. Bien sur le symbole emblématique est suspendu à l’avant-scène.
Le spectacle débute avec un rassemblement devant la batterie et nous aurons droit à une suite de chansons des plus intéressantes. Beaucoup de chansons que je n’avais jamais entendu ou très rarement en spectacles.
J’ai vu Priest plusieurs fois en débutant dans les années 80. Le leader, qui a 73 ans a été très impressionnant hier. Il n’a plus la même fougue et ne se déplace plus aussi aisément mais sa voix est encore très bonne. Il n’atteint plus les hautes notes avec une aussi bonne précision, mais c’est encore très efficace. Chapeau Monsieur Halford. Il s’agit là du facteur le plus notable de la soirée.
Pour ce qui est du spectacle lui-même je n’ai constaté aucune différence avec la dernière tournée. Je crois malheureusement que la formule actuelle s’épuise. Je reviens encore sur ce point. La marque de Judas Priest c’est deux guitaristes très spéciaux, qui enlignes les mélodies double, les mettent en avant plan avec leurs présence scéniques, les échanges de solos et la voix qui vient enrichir de façon magistrale le tout. Richie Faulkner est un virtuose de la guitare, mais sacrifier les mélodies de guitares pour nos démontrer son talent est un non-sens pour moi. Le monsieur a été à l’avant-scène toute la soirée autant physiquement que sonorement, laissant un gros désavantage a son partenaire. Il faut vouloir le connaitre pour le noter. Pourtant sa réputation n’est plus à faire. Son nom est Andy Sneap et sa feuille de route est impressionnante.
Masi voilà L’ADN fondamental de Priest est sacrifié. Glen Tipton n’est plus en mesure de faire de tournée et K.K. Downing a son propre groupe. On fait bien sur quelques clins d’œil à Glen Tiptop pendant la soirée, mais aucun à KK. Downing. C’est un sacrilège pour moi. Même Kiss n’a jamais osé occulter ses membres fondateurs. Je comprends que la relation n’est peut être pas au beau fixe, mais là cela ressemble à de la mauvaise foi. Vous imaginez comment le retour de K.K. redynamiserait ce groupe. Gardez Richie, mais ramenez K.K.
Malheureusement il ne reste que les chansons pour nous accrocher car la production est minimaliste, et l’image de marque du groupe fracturée. La chimie entre les membres n’est pas ressentie et l’énergie en général est affectée. Bien sur le décalage horaire y est surement pour quelque chose. Comprenez-moi bien Judas Priest est pour moi l’emblème parfaite du Heavy Métal et est aussi un marqueur très important dans ma vie musicale. C’est parce que je les aime autant que la présente image du groupe me désole autant.
Bref revenons à l’essentiel la musique. Quelle belle soirée.
On débute fort avec le titre d’ouverture du dernier album Panic Attack, mais on ouvre la machine avec force avec You’ve Got Another Thing Coming pour ensuite faire un blitz de chanson emblématiques tels que Rapid Fire et Breaking The Law. Agréablement surpris d’entendre Riding On The Wind (wow). On a même eu droit à Devils Child, morceaux que je n’avais jamais entendu en show. C’est un autre beau moment pour moi.
La soirée c’est poursuivie avec les Turbo lover, Love Bites, Sinner, Victim of changes……..on met un frein ici pour une petite parenthèse. Victim Of Change est un titre amené par K.K. qui s’appellait Whisky Woman et qui existait avant la formation de Judas Priest. Pourquoi nous montrer des images de Glenn pendant ce morceau. OK fini de japper pour moi, promis.
On a aussi eu droit à the Green Manalishi mais c’était mécanique totalement aucune ambiance pour ce morceau. J’ai senti que c’était un moment à passer. On fini en beauté avec Painkiller, Electric Eye, Hell Bent for Leather et Living after midnight.
Grands absents:
The Sentinel
Metal God
Priest ! Ce fut une belle soirée musicale et c’était quand même une soirée fort agréable malgré mes fortes opinions. L’important c’est de passer un bon moment, et pour cela je vous dis vraiment Merci.