Metal, vous avez dit metal ? Et bien nous quand on nous dit ça, on débarque ! On a donc pris notre sac à dos, notre appareil photos et on a parcouru les kilomètres qui nous séparent de Charleville Mézieres. En plus, par chance, le temps est au rendez-vous avec le soleil des Ardennes ! Bon, au vu de la météo de la veille nous aurions pu nous douter que les bottes étaient bienvenues mais bon, quoi de mieux que la boue pour la peau ? Alors nous sommes allées patauger dans la boue gaiement, pour l’amour du rock et du metal. Et nous avons démarré la journée au Cabaret Vert par PALEFACE SWISS. Nous ne sommes pas chauvins car le magazine est suisse mais plutôt curieux de voir ce que ce groupe donne sur scène. Et très agréable surprise que ce dynamique et jeune groupe de metal. Les riffs agressifs, la rythmique puissante et une voix sombre et grave, voilà le cocktail explosif de PALEFACE. La scène Razorback, résone, et les pogos boueux peuvent commencer sous les rayons du soleil. Il n’en fallait pas plus pour que le groupe prenne son pied sur scène et nous fasse headbanger sur son metal jeune moderne, aux sujets d’actualités. Un groupe à découvrir ou redécouvrir sur scène car son énergie est vraiment communicative.
Pas de temps mort au Cabaret Vert, puisque sur la scène Zanzibar c’est déjà les NOVA TWINS qui lancent leur show. Les deux londoniennes ont pour projet de nous faire nous secouer le popotin et ça marche direct. Ce mélange de rock, de metal, d’électro voir de hip-hop est des plus entrainants. C’est un festin musical, un mélange des styles plutôt rock et bien balancé. La rythmique est absolument incroyable, l’énergie à son maximum et le public assez nombreux est conquis. Nova Twins qui est encensé par la critique et dont les plus grands comme Tom Morello ne tarissent pas d’éloges, est vraiment à l’aise sur scène et nous en mets plein la vue et les oreilles. Ce set d’un peu moins d’une heure aura cloué tout le monde à sa flaque de boue.
Le temps de découvrir le site, qui devient de plus en plus grand chaque année, avec sa plaine destinée aux bande dessinées, son espace ‘food’, ses trois scènes etc etc et c’est au tour de MASS HYSTERIA de prendre le contrôle de la scène Illuminations, celle-là même foulée il y a deux ans par SLIPKNOT. On sait que ça va envoyer dès les premières notes grâce à l’accueil que réserve le public du Cabaret Vert au groupe. Un des meilleurs groupes français metal depuis 30 ans ça ne s’invente pas, ça te colle à ton siège direct ! ‘Mass Veritas’ ouvre le bal, ‘Positif à bloc’, ‘Chien de la casse’, ‘Vae Soli’… Aucun temps mort si ce n’est pour les sourires de tout un groupe qui semble prendre son pied devant son public plus que conquis. Circle Pit, pogos, Slams, rien, pas même la boue, n’arrête les fans de Mass Hysteria. ‘L’enfer des Dieux’, ‘Tenace’, et puis ‘Contraddiction’ enflamment encore plus la foule pour finir sur la montée des enfants sur scène… Place à la nouvelle génération du metal, celle qui va prendre la relève d’ici quelques années et nous régaler comme nous aura régalé Mass Hysteria ce soir. Le groupe, plus grand et fort que jamais, nous délivre des shows d’une force incroyable, force qui prends aux tripes, qui parle à un public, qui le rend en transe. Que du bon avec MASS HYSTERIA.
Pas le temps de tenter de se décoller du sol qu’il faut déjà changer de scène pour aller voir ce que propose SHAKA PONK ce soir. Les SHAKA PONK qui n’en finissent pas de tourner pour dire adieux à tous les fans de France et de Navarre. Et le show est donc à la hauteur de l’évènement avec une ambiance de folie. Tout le monde, y compris les musiciens, est fébrile de se dire adieux. Peut être juste au-revoir, c’est ce que la plupart souhaitent ce soir. Mais en attendant on profite de ce moment parfaitement huilé avec des tubes qui s’enchainent sur fond d’écrans déversant un flot continue d’images toute plus folles les unes que les autres. Une heure quinze de bonheur avec des hits entonnés par la foule comme ‘WannaGet Free’, ‘J’aime pas les gens’, ‘I’mpicky’. Un chœur de gospel vient illuminer encore plus le show avec la chorégraphie folle des chanteurs qui semblent voler au-dessus du groupe. Frah est toujours aussi bouillant, aussi acrobate que cascadeur et file même au milieu de la foule pour démarrer un circle pit du haut de son estrade. Ça prend, c’est fou et ça reste d’anthologie. Puis vient le moment magique, avec cette reprise à leur sauce de ‘SmellsLikeTeen Spirit’ de Nirvana entonné par la superbe Samaha. Un pur moment d’émotion pour cette chanson magnifiquement interprétée. Le concert se terminera par ‘Sexball’ avec une énergie de folie pour faire danser tout un parterre de spectateurs encore scotché par la prestation. Un show à la hauteur d’un groupe qui s’en va, et qui restera en mémoire de plus d’un ce soir.
Et puis, après une heure d’attente, la nuit tombe, et les lumières du prochain concert s’allument. La foule s’embrase car, pour la plupart, ils sont venus essentiellement pour eux. Eux ce sont les américains de KORN qui font ici leur seule et unique date française. Ah nostalgie quand tu nous tiens ! Eh oui pour moi c’est toute une époque de ma jeunesse ! Et pas que pour moi il semblerait ce soir, même si le public est assez jeune dans l’ensemble. Le Nu Metal fonctionne toujours et c’est une bonne nouvelle ! Et Korn est encore là c’est une excellente nouvelle. Après les premières notes, cachés derrière un mur d’écran, voilà qu’apparaissent les musiciens et on reconnait immédiatement ce sublime jogging Adidas pailleté de Jonathan Davis ainsi que la danse de dreads de Head et Munky. ‘Rotting in Vain’, ‘Here to Stay’, ‘A.D.I.D.A.S’, ne sont que les premiers tubes qui seront joués ce soir pour enflammer dès le début une foule en délire. Un bon solo de batterie, ce qui est plutôt rare en festival, et puis on replonge directement dans le grand Korn avec ‘Blind’, ‘Got the Life’, ‘Fallingawayfrom me’, ‘SomebodySomeone’. Des hits, une foule en délire, la chaleur intense de cette soirée humide, il n’en fallait pas plus pour que tout le monde exulte et en redemande. KORN semble au top de sa forme, on est replongé quelques décennies plus tôt et ça fait un bien fou ! On ne peut donc pas s’arrêter là… Et bien revoilà Jonathan Davis, cette fois-ci, avec sa fameuse cornemuse. Il embrase le public, le fait crier avant d’entamer ‘Shoots and Ladders’, ‘Twist’, ‘Divine’ et de finir par un magistral ‘Freak on a Leash’. Même si on note quelques faiblesses dans la voix, l’énergie est là, le job est fait et nous on est conquis. Tout le monde semble avoir oublié la boue, l’humidité, la saleté pour se plonger dans un live de KORN incroyable. Le show était vraiment ce que le public attendait et pour cela, il est vraiment reconnaissant ce soir. Un moment hors du temps, hors du stress de la vie, juste un grand moment de rock !
Le Cabaret Vert est toujours un grand moment de l’été pour les metalleux et devient presque un incontournable avec sa désormais journée dédiée au rock. Une prouesse de faire venir des grands noms comme SLIPKNOT, DROPKICK MURPHYS ou KORN qui souvent ne passent en France que par ce festival. Et une belle convivialité, un très bon esprit engagé sont à souligner ce qui rends encore plus beau cet évènement. On attend donc impatiemment la cuvée 2025 et on vous donne rendez-vous à Charleville Mézières l’année prochaine ! [MD]
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