C’est dans le cadre du festival Guitare en Scène que Toby Lee (exceptionnel Guitar Hero Briton âgé de 19 ans mais aussi génial chanteur comme on a pu l’entendre lors de son concert) reçoit Daily Rock juste après son gig sur la petite scène (nous sommes tous persuadés qu’il reviendra sous peu, mais la prochaine fois en tête d’affiche et sur la grande scène).
Tu as surtout joué au Royaume-Uni cette année et ce soir à Guitare en Scène. Comment se passe la tournée ?
La tournée se passe très bien. J’ai beaucoup de chance de pouvoir faire ce que j’aime en tant que carrière, je ne suis d’ailleurs pas vraiment rentré chez moi ces deux derniers mois et j’ai 120 spectacles prévus pour cette année. C’est très, très mouvementé et très agréable de venir ici, de voyager et de voir ce bel endroit. Merci de m’accueillir !
Est-ce que tu as eu un moment particulier dans ta tournée jusqu’à présent ?
Je pense que chaque concert est un moment fort parce qu’il confirme que j’ai beaucoup de chance de faire ce que j’aime. J’ai deux tournées actuellement au Royaume-Uni – une avec mon groupe et une avec Jools Holland et son Rhythm and Blues Orchestra. Les salles où joue Jools sont évidemment beaucoup plus grandes que celles où je joue avec mon groupe. C’est donc toujours un énorme privilège et un moment fort à chaque fois.
Et qu’est-ce que tu aimes le plus quand tu joues dans un plus petit lieu ?
Il y a beaucoup de petites salles où ont joué des personnes très, très influentes pour moi. Donc je crois vraiment que les vibrations dans ce genre de salle sont une chose réelle. Et je trouve que c’est un honneur à chaque fois.
Et comment as-tu entendu parler de Guitare en Scène ?
Je l’ai découvert grâce à l’offre de jouer ici, puis en faisant des recherches et c’est incroyable, c’est une très belle idée et j’adore le côté bénévole. C’est une chose vraiment, vraiment agréable dans un festival à notre époque. Donc oui, heureux d’en faire partie. Merci.
Tu as terminé l’enregistrement de ton nouvel album, « House on Fire », cette année. Es-tu satisfait du résultat final et des réactions reçues jusqu’à présent, et quand sortira-t-il ?
Oui, je suis très, très enthousiaste. Je disais tout à l’heure que je n’avais pas sorti de musique depuis deux ans. Pour moi, c’est aussi très important car il n’y a que des compositions originales et pas de reprises sur l’album. Et je suis vraiment, vraiment fier de ce que ça a donné. Le premier single, « House on Fire », sortira fin juillet (https://www.youtube.com/watch?v=RZBgwyzrBiw). Et l’album suivra le 4 octobre. J’ai vraiment hâte de le sortir.
Et comment écris-tu les chansons en général pour les albums ou pour cet album ? As-tu des idées que tu mets de côté au fil du temps ou tu te concentres spécifiquement juste avant d’entrer en studio ?
J’ai des idées tous les jours. J’ai un petit truc sur mon téléphone, c’est juste une page de notes. Et chaque jour, je me donne pour mission d’y mettre un titre, parce qu’évidemment les titres déclenchent toutes sortes d’inspirations. J’ai donc toujours des idées, je suis toujours en train de penser aux prochaines chansons et à ce genre de choses, surtout du point de vue de la guitare et des paroles. C’est bien d’avoir la possibilité d’aller en studio et d’écrire sur le champ, mais c’est aussi bien d’avoir des idées de côté.
Et sur ton bloc-notes tu mets des paroles et tu ajoutes des riffs de guitare ?
Oui, les deux, un mélange des deux. Et parfois j’associe un morceau de guitare à des paroles différentes de ce que je pensais, et ça donne quelque chose de vraiment cool. C’est donc une véritable aventure.
Tu es sponsorisé par Gibson depuis l’âge de dix ans et tu as ton Signature ampli chez Blackstar, quelle est l’importance de ces collaborations pour toi ?
Sans le soutien de ces entreprises, j’aurais vraiment, vraiment du mal, vous savez. Pour moi c’est une chose énorme, évidemment, que Gibson m’ait soutenu depuis un si jeune âge, c’est un grand honneur. J’ai toujours rêvé d’avoir un fabricant de guitares derrière moi, en grandissant. Pouvoir représenter leur marque aujourd’hui, en faisant ce que j’aime, c’est incroyable. Il en va de même pour Blackstar. J’ai été honoré d’être leur plus jeune artiste signature du côté des amplis. Et pour qu’ils me fassent confiance pour ça, c’est énorme et c’est un privilège pour moi. Pour Gibson, ce n’est pas qu’un investissement financier. C’est juste que si je suis dans un autre pays et que je ne peux pas voyager avec une guitare, ils m’en envoient une. Et bien sûr, lorsqu’ils sortent de nouveaux modèles, je peux les essayer, ce qui est incroyable. Vous savez, j’ai beaucoup, beaucoup de chance.
Tu es un peu considéré par tout le monde comme un guitar hero ou la prochaine génération de grands guitaristes talentueux. Comment tu fais pour faire face à tout cela et peut-être à la pression ?
Je ne vois jamais ça comme une pression. Je le vois comme quelque chose qui est un véritable honneur pour moi. D’être regardé de près par certains musiciens que j’ai vus en grandissant et qui sont la raison pour laquelle je joue de la guitare, vous savez, c’est vraiment incroyable ; et aussi d’être appelé ainsi. Donc pour moi, ça me donne envie de faire de mieux en mieux, plutôt que d’être sous pression. J’ai vraiment de la chance.
Et quels sont les artistes les plus influents pour toi ?
C’est difficile à dire. J’ai commencé à jouer de la guitare à cause de Buddy Holly, du vieux rock and roll. C’est ce que j’ai toujours préféré, mais je m’inspire aussi de tous les domaines de la vie quand il s’agit de musique. Je peux écouter Buddy Holly puis Metallica. Un peu comme d’un bout à l’autre. Et pour moi, ce genre d’élément qui consiste à essayer tous ces différents types de musique pour créer la mienne, c’est ce qui m’excite énormément.
En termes de projets futurs, tu nous as dit que tu tournes avec l’immense Jools Holland et sa tournée d’hiver (NDLR : grand musicien et découvreur de talents dans son show le vendredi soir sur la BBC depuis plus de quarante ans). Y a-t-il une date spécifique que tu attends avec impatience ?
Je veux dire que chaque concert est un honneur, mais nous avons deux soirées consécutives au Royal Albert Hall de Londres qui est une salle extraordinaire ; j’ai eu la chance d’y jouer plusieurs fois auparavant, mais jouer avec Jools sera tout simplement incroyable, surtout deux soirées consécutives. J’ai donc hâte d’y être, c’est en décembre, alors ce sera génial.
Et d’autres projets, tu as ton album qui sort en ce moment, tu as encore beaucoup de dates cette année dans ta tournée, puis déjà d’autres projets pour l’année prochaine ?
Oui, il y a une tournée britannique avec mon groupe au Royaume-Uni en octobre et ensuite novembre et décembre sont tous complètement réservés pour des concerts avec Jools Holland jusqu’au 22 décembre. Et j’ai aussi une tournée prévue pour l’année prochaine. C’est très excitant !
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Jean-David Jequier
