Faisant des études pour devenir ingénieur lumière, j’ai eu l’immense chance d’avoir pu rencontrer Edvard Hansson, l’ingénieur lumière de Meshuggah. En plus d’être LE groupe que j’ai toujours raté en concert, Meshuggah est aussi le groupe qui m’a inspiré à travailler dans la musique, aussi bien en tant que musiciens que dans la technique. Autant dire que j’avais très hâte d’être à ce concert.

En plus d’avoir été super instructif, cette rencontre a aussi été très pratique ! Avoir sa petite visite guidée sur la scène, les backstage et la régie lumière, implique qu’on rentre sans avoir à faire la queu hehe. Une fois remis de mes émotions, on dit bonjour à tous les gens qu’on connait (et oui, un concert en suisse romande, on en croise forcément), on se prend un bière et puis on va se placer pour profiter de la soirée.

C’est avec un salle qui se remplit doucement, qu’on commence les hostilités avec le duo allemand, Mantar. Et on peut dire qu’on attaque fort. Un mélange de punk, de sludge et de doom, assez hypnotisant. Avec une énergie et un punch constant, le groupe met déjà la barre haute. Le public, qui est de plus en plus nombreux, se met progressivement dans l’ambiance. Après un set court mais intense, le guitariste et le batteur quittent la scène et laissent place au prochain groupe, visiblement très attendu par les spectateurs, The Halo Effect.

A peine le temps de débarrasser la scène, d’issé l’immense back-drop (qui a été fait par un de mes illustrateurs préférés, Adrian Baxter, vous vous en fichez mais je tenais à le dire) que la salle se rempli d’un seul coup et attend impatiemment le début du set.

On repasse à un metal mélodique et une ambiance plus classique. cinq musiciens, très expérimentés, qui débarquent et emporte la foule avec eux. Étant d’anciens membres du groupe In Flames, ce n’est pas étonnant vous me direz. D’ailleurs j’espère que vous aimez le vert car, étant la couleur dominante de leur unique album Day of the Lost, presque tous les spots étaient de cette couleur. L’énergie de la salle est montée d’un cran. On entend les gens taper des mains en rythme, chanter les paroles et acclamer le groupe. Cependant, ça reste encore un peu timide dans les mouvements.

On a pu assister à un concert efficace et maîtrisé, qui a su conquérir le public et dont la fin signifie une chose… L’arrivée du plat de résistance, Meshuggah.

On admire le plateau doucement changer de forme pour se retrouver en face d’une structure et d’une quantité de projecteurs plutôt impressionnante, ainsi que des drapeaux aux artworks abstraits comme savent si bien le faire nos suédois préférés. Une fois tout cela en place, on profite d’une petite intro avec notre ami, Georges Michael et son tube, Careless Whisper. Parce que pourquoi pas. A peine les musiciens arrivent sur scène dans la pénombre que le public hurle à plein poumons et acclame le nom du groupe en rythme. ME-SHU-GGAH! Ces derniers nous accueillent avec un morceau du dernier album, Broken Cog. On se retrouve comme hypnotisé par les riffs entêtants et le spectacle lumière qui fait partie de l’ADN du groupe. Une fois les présentations faites, on repasse sur un morceau plus classique, Rational Gaze.
Vous vous souvenez quand je disais que la foule était timide avec les mouvements? Ce n’est plus le cas. Le temps d’entamer les premières notes du morceau, les spectateurs démarrent les pogo, les sauts et le headbanging. Et en rythme! Si c’est possible. La setlist du groupe était très variée. On a pu avoir autant des morceaux du dernier album, que des tout premiers, avec Futur Breed Machine ou Humiliative. En passant par des incontournables comme Perpetual Black Second et Born in Dissonance.

Décrire un concert de Meshuggah à l’écrit est quelque chose de très complexe. Il y a une alchimie entre le son et la lumière qui rend ce concert unique. On ne peut que vous conseiller de foncer les voir en concert si vous en avez l’occasion. Bien entendu, le groupe ne pouvait pas nous quitter sans un rappel avec leurs tubes Bleed et Demiurge.

Le concert terminé on se remet de nos émotions, on passe au bar rendre les verres pour la consigne ou pour les remplir (dépend d’où vous en êtes dans la soirée), et puis on discute de la claque qu’on vient de se prendre.

Après ça vient le moment de rentrer. On dit au revoir à tout le monde (dont l’ingénieur lumière de Meshuggah pour ma part, oui j’insiste dessus mais je suis trop fier!) et puis on espère déjà pouvoir remettre ça le plus vite possible !

www.thehaloeffect.band
www.meshuggah.net
facebook.Mantar

Texte : Val Burki
Photos : Hiromi Berridge

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