C’est un Hall complet qui accueillait Brad Paisley en ce 29 février 2024. C’est bien la moindre des choses pour une des plus grandes stars de la country de ces dernières années (11 millions d’albums, ce n’est pas rien…). Et cette soirée n’a certainement pas déçu les aficionados du genre.
Entrée en matière avec Scott Scovill, dont la country facile d’accès a clairement plu au public. Le gaillard ne révolutionne pas le genre (mais a-t-il besoin d’être révolutionné, d’ailleurs?), mais il est souriant, manifestement très reconnaissant de la réaction du public pour sa première venue en Suisse et il s’en va à l’issue d’un set très court mais sympathique. Cela fait plaisir de voir un chanteur aussi content d’être sur scène.
Sierra Hull et son groupe apportent une touche plus bluegrass, plus technique oserons-nous, avec plus de plages instrumentales. C’est extrêmement bien maîtrisé mais peut-être un peu moins entraînant que Scovill. Pour connaisseurs.
Lorsque Brad Paisley entre en scène, on se rend vite compte qu’on aura affaire au meilleur des deux mondes susmentionnés : une maîtrise technique irréprochable de l’ensemble du groupe (Brad en tête, lui qui est LE guitar hero de la country) et une attitude très proche du public. Bien sûr, c’est rôdé, on sait que Brad l’a déjà fait dans le passé, mais lorsqu’il prend le smartphone d’une spectatrice et s’amuse à aller poster des selfies et des commentaires à sa propre gloire sur le compte instagram de la dame en question, ça reste très marrant. Et que dire lorsqu’il offre sa guitare – qu’il prend encore le temps de signer – à une toute jeune fille du premier rang ? De quoi créer des vocations parmi la génération montante. Bravo à lui. De plus, Brad Paisley a cette capacité d’alterner des chansons graves (Whisky Lullaby), drôles (I’m gonna miss her) ou touchantes (Last time for everything) de façon totalement naturelle. Un concert de 23 titres riche en émotions dont on est ressorti avec le sourire et l’envie, déjà, de revoir un concert de country…
Texte : Veronica Silva
Photos : Gilles Simon