On débarque dans la salle du Volkshaus au pied d’un plateau très chargé en décor. Le devant de la scène est sublimé par le backdrop du premier groupe qui couvre tout le reste. La fosse et les balcons se remplissent petit à petit et on attend le début des hostilités.
Une fois les lumières éteintes on voit débarquer une troupe de 8 barbares, répondant au nom de Brothers of Metal. Une petite horde, qui domine le peu d’espace qui reste. On se retrouve devant trois guitaristes, deux chanteurs, une chanteuse et bien entendu une base et une batterie (malheureusement caché par le décor depuis mon point de vue…) sur une petite parcelle de scène. Mais ce n’est pas pour autant que l’ambiance ne monte pas crescendo. Les chanteurs savent prendre la place et nous compter leurs histoires venant du Nord. Les guitaristes se passent le relais du rôle de soliste, ce qui permet une jolie occupation de l’espace. Le tout avec un public qui commence déjà à chanter et crier en cœur avec le groupe. On remarque d’ailleurs que ces derniers ne s’attendaient pas à être aussi bien accueilli.
Après plusieurs légendes du Valhalla, des dieux du nord et un cul sec de bière de l’un des chanteurs, on regarde la technique mettre en place un château de brique (oui en carton mais faite un effort d’imagination) et l’immense bannière pour le prochain groupe, Gloryhammer. Comme à leur habitude, le concert commence par une effigie de taille humaine, cette fois-ci de David Hasselhoff. Et puis débarque un à un les musiciens pour nous emmener en voyage à travers l’espace et les dimensions. Que dire de ce groupe qui n’a pas déjà été dit. La voix angélique du chanteur, les solo endiablé du guitariste, les notes pressantes du claviériste et la partie rythmique toujours aussi efficace. Sans oublier notre ami, enfin… ennemie Le Goblin ! Qui se paie même le luxe d’une belle perruque bleu sur une de ses interventions. On pourra se réjouir d’avoir des morceaux de leur tout dernier album “Return to the Kingdom of Fife« , mélangés aux classiques Gloryhammer, Univers on Fire ou encore HootsForce. Le public ne se fait d’ailleurs pas privé pour chanter les paroles, hurler en rythme avec les musiciens, et commencent même les pogos.
Un nouveau concert qui s’achève sur le couronnement du roi de Hoots.
On a l’impression d’avoir assisté au clous du spectacle et pourtant, les techniciens s’activent pour assembler le nouveau décor du dernier groupe de la soirée. On nous dévoile une tête de lion, et on dresse deux Torii de chaque côté de la scène. Les arches rouges japonaises, de rien. Et pour achever la soirée, on passe à Beast in Black. On passe du Valhalla, aux costumes médiévaux cosmiques, à une ambiance glam des groupes des années 80. La fosse se transforme en vrai dancefloor. On peut entendre toute la foule chanter pendant presque tout le concert. On sent que le public était impatient de les voir. Même si on assiste à un concert plus “classique” que le précédent, il faut reconnaître une grande efficacité et une belle énergie des musiciens. Après presque 1h30 de concert, on dit au revoir à tout ce monde et on se dirige vers la sortie et c’est repartie pour 3h de route pour rentrer!
Globalement, on a pu voir des musiciens qui savent comment faire de bon concert. Même si les styles de musique peuvent sembler similaires, chaque groupe avait son identité propre et offrait chacun un spectacle différent et de qualités!
texte [Valerian Burki]
Photos [Hiromi Berridge]