Monuments de la scène suisse, les Bâlois de Zatokrev reviennent avec un deuxième album chez Candlelight. Rencontre avec Fredy, leur chanteur et guitariste…
Comment se passe votre collaboration avec Candlelight ?
Ils nous soutiennent beaucoup. Ils promeuvent nos actus et nous aident à trouver des dates. Nous avions par exemple donné un concert à Oxford en 2013 et c’était notre recruteur lui-même qui mettait les stämpfels à l’entrée. C’est ce que j’appelle du soutien ! Le seul inconvénient, c’est qu’ils lâchent peu d’argent pour la production aux petits groupes. Notre précédent album ne sonnait pas exactement comme nous l’aurions souhaité. Heureusement pour ‘Silk’ nous avons trouvé un bon concept qui collait à notre budget. Mais c’est compréhensible comme attitude, c’est tellement dur de survivre dans ce business actuellement…
Pensez-vous que ça soit difficile pour des groupes suisses d’atterrir sur de tels labels ?
Tout dépend de la qualité de votre musique et de l’effort que vous êtes prêts à investir. Les types qui bossent pour de bons labels connaissent plus de groupes qu’on l’imagine, ils font bien leur boulot. Lorsque nous avions contacté Candlelight pour notre précédent album, ils savaient précisément qui nous étions, alors que nous étions un groupe underground. Pour nous, ça a donc pris du temps avant que nous soyons signés sur un grand label, mais prenez nos amis de Schammasch, par exemple, et déjà leur deuxième effort était chez Prosthetic. Ça dépend de ce que le groupe recherche. Certains préfèrent rester dans le ‘do it yourself’ et garder tout contrôle. C’est de là que nous venons, mais Candlelight nous a poussés encore plus loin.
13 ans d’existence. Avec l’âge, est-ce que ça devient plus difficile d’être créatif ?
Pas vraiment. Nous allons plus loin dans l’écriture des morceaux. La communication au sein du groupe s’améliore, chacun connaît son rôle et en assume la responsabilité. Nous essayons de rester créatifs en laissant libre cours à nos envies dans un premier temps, c’est une chance que nous soyons tous ouverts d’esprit.
Dans quelle mesure ‘Silk Spiders Underwater’ sera-t-il différent de votre précédent effort ?
‘Silk’ contient plus de dynamique, et se montre plus expérimental, mais il est aussi plus mélodique. Nous nous sommes prêtés à des techniques nouvelles pour écrire les morceaux. La production est également différente, là où le précédent était dense et compact, celui-ci est plus aérien et organique.