Il s’agit d’un phénomène, un virtuose. La révolution de l’homme-orchestre est arrivée. Il s’agit de l’homme «Rock’n Blues Band». Un dur à cuir au niveau musical. À lui seul, Steve Hill cache derrière lui un band complet… euhhh je me reprends. Il ne le cache pas du tout derrière lui, mais se tient plutôt derrière son groupe. En avant-scène, ce sont les percussions qui dominent avec le kit de drum à ses pieds. À son coup s’accroche l’harmonica qui réchauffe le blues de ses guitares. La guitare basse… et bien pour Steve Hill c’est son pouce qui fait le tout pour enrichir le bassdrum.
Steve Hill ne joue pas de la musique. Il danse la musique. Il chante la musique. Il parle avec sa guitare. Il faut le voir parler intensément à cette dernière lors de ses nombreux solos en mode distorsion pour entrevoir son monde. Il tombe en transe et nous y amène. J’irais même jusqu’à dire que lui et sa guitare sont possédés tellement il y a de notes qui en sortent. Cela expliquerait sa capacité à faire résonner ses cymbales d’un coup de manche de guitare alors qu’il chante et tient le rythme.
Au-delà de tout ça, il y a un gars intègre, souriant et sympathique. J’y ai vu un artiste simple qui aime son public et qui partage avec transparence sa passion pour nous la faire vivre. C’est assurément un gars qui ne laissera jamais rouiller ses cordes de guitare. De toute façon au nombre de notes à la minute qu’il nous livre, ses cordes doivent être usées en moins d’une soirée. Alors si je peux me permettre de reprendre son idée et de vous donner un conseil, n’écoutez pas ce type d’artiste en streaming sur internet. Ce sont des passionnés qui en donnent plus qui n’en reçoivent. Chaque album, chaque spectacle, chaque article promotionnel vendu permettent de poursuivre leur route et nous faire vivre ce genre de soirée mémorable comme j’ai vécu en ce 21 avril 2016 au Granada de Sherbrooke. Alors je terminerai sur une seule et simple note…
Merci Steve!!!
Texte: Éric Gagnon
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