ALLER GO ! La saison des festivals 2023 est vraiment lancée.
Et Daily Rock est parti dans la campagne Lorraine pour assister au Jardin Du Michel, petit festival avec de grandes et belles ambitions. Surtout que le festival n’en est pas à ses débuts et continue de faire bouger la Lorraine, et surtout de faire encore et toujours plaisir à ses festivaliers. Cette année, après quelques moments de flottement et d’incertitude, Le Jardin du Michel peut encore se targuer de jouer dans la cour des grands avec une belle affiche : Gogol Bordello, Steve’n’Seagulls, Cali, Suzane, Matmatah, Skip The Use, ou encore les américains de Papa Roach.
Nous avons foulé les terres de Meurthe et Moselle le dimanche 4 juin pour voir tout cela de plus près. Un site aux portes de la ville de Toul, près de la Moselle, avec vue sur une belle cathédrale. Un site bien aménagé, des animations, une petite scène sous chapiteau qui programme notamment des groupes locaux, et bien sûr la scène principale où vont se succéder les plus grosses pointures tous styles confondus.
On commence donc notre aventure par la découverte du groupe local : Snap Border, qui joue sous le chapiteau ‘La Cabane’. Un groupe très énergique, jouant sur ses terres, et qui offre une belle prestation. Dommage que le son ne lui rende pas vraiment justice aujourd’hui. En tout cas Snap Border est efficace et commence à se faire une place dans le monde du rock français en partageant parfois la scène avec des groupes comme Tagada Jones, ou Mass Hysteria. Le public est là et soutien son groupe même sous une chaleur étouffante. La journée se passe tranquillement et nous allons nous diriger vers la grande scène pour applaudir, dans un style quelque peu différent : Cali. Une pointure de la chanson française qui va nous balader entre, poésie, entre pop, folk et rock, entre tendresse, mots justes et prise de positions. Un showman qui sait faire vriller son public avec ses tubes comme ‘C’est quand le bonheur’ mais aussi grâce à sa fougue et son sourire. Et il aime partager avec ses fans, courir au milieu du public, aller voir les spectateurs plus au fond, faire monter sur scène les photographes présents. Bref, Cali c’est le partage et la bienveillance, et le public ne s’y trompe en réservant un accueil plus que chaleureux aux musiciens sur scène.
Et un festival comme le Jardin du Michel c’est surtout beaucoup de découverte et de styles, on passe rapidement à un autre registre ce soir avec les français de Skip The Use. Du Rock énergique, survitaminé même, des textes plutôt engagés et des musiciens dopés au gros son. Une entrée remarquée avec des personnages masqués sur fond de néons roses et bleus, une dynamique impeccable et des chansons reprises en chœur par tout un public qui lui semble d’ores et déjà acquit. Pas de doute, Skip The Use rassemble les foules et balance un pep’s à toute épreuve. Mat Bastard est un leader qui ne tient pas en place, qui parle à son public, qui partage et qui rend le show des plus plaisant. Un très beau duo avec sa femme par ailleurs sur ‘The One Two’. Et puis une belle prestation pour les musiciens qui s’installeront le temps d’une chanson… au milieu du public. Un concert des plus funs, des plus rock, on en redemande même encore un peu.
Mais avouons-le quand même, les plus attendus ce soir aux vues des nombreux fans se baladant sur le site, tee shirt noirs logotés sur le dos, ce sont les américains de Papa Roach. En tournée mondiale depuis plusieurs mois pour la promo de leur dernier album ‘Ego Trip’, Papa Roach nous offre un stop au Jardin du Michel. Et on le sait le show sera des plus punchy. Car Papa Roach, c’est une énergie folle sur scène qui fait craquer même les plus sceptiques. Et cela fait 30 ans que ça dure !!!! Et l’engouement ne faiblit pas au contraire !
Une set-list boostée aux anciens tubes et qui mélange ce soir des reprises qui envoient du lourd comme avec ‘Firestarter’ de Prodigy ou encore une superbe intro à la Dre. Ce que les fans attendent et qui mets cette fois ici encore le feu aux poudres, ce sont des hits comme ‘Help’, ‘Broken Home’, ‘None of the Above’ qui arrivent en début de show. Un moment plus calme mais non moins attendu car Jacoby Shaddix sait faire de belles prouesses vocales comme sur ‘Scars’ ou ‘Forever’. Et puis les hits, encore les hits, surtout ceux des débuts et qui marquent la période de gloire de ce groupe californien : ‘Between angels and Insects’ ou le très connu ‘Last Resort’. Le public saute partout, slam, chante en chœur, bref un vrai moment de communion. Papa Roach en live c’est un grand moment de rock, de bonheur et d’énergie à l’état pur. Un groupe taillé pour la scène, toutes les scènes, et qui sait faire bouger des foules entières. 30 ans que ça dure et pourvu que ça le fasse encore des décennies car nous on aime ça !
Bravo au Jardin du Michel pour ce fort sympathique festival, qui se donne beaucoup pour envoyer du lourd chaque année. Et ça fonctionne ! Vivement l’année prochaine pour une nouvelle édition encore plus impressionnante on n’en doute pas. [Marjorie D.]
