Heavy Psych Sounds
Le treizième album solo studio du père du desert rock – qui y joue tous les instruments -, a été enregistré et masterisé par John McBain (ex-Monster Magnet) à Joshua Tree, berceau du desert sound. Inutile de dire que l’on baigne déjà dans l’ambiance sans même avoir appuyé sur le bouton ‘play’. Brant Bjork, après tant d’années, ne s’y répète pas ; on ressent même un tournant depuis ‘Mankind Woman’ (2018), construit autour du Low Desert punk band, les musicos habituels qui accompagnent Brant, et ses potes dans la vraie vie : Bubba/Jon Dupree (guitariste, auparavant dans le groupe de punk hardcore US Void), Dave Dinsmore (bassiste, dans Ché, un autre groupe avec Brant), Tony Tornay (batteur).
Avide d’éprouver sa licence artistique, Brant se lance d’avantage dans le chant, tout en exploitant des sons plus naturels et bluesy, allant vers une authenticité oscillant non seulement vers le rock, mais également vers le blues et le funk.
Ledit motif bluesy du roadman/trucker traverse plusieurs morceaux, notamment ‘Jesus was a Bluesman’. ‘Been so long’, un titre acoustique, brut : quelques accords et sa voix, complainte claire et vibrante ; ‘Duke of Dynamite’ qui capitule vers un rock organique. ‘Mary is such a Lady’ balance du bon stoner des familles, et devrait contenter ses fans de la première heure.
Il explique, serein : ‘cet album est ma véritable nature, et ‘Jungle in the Sound’, qui l’ouvre, est un parfait exemple de celle-ci’.
Bien qu’il ne se dise pas ‘multi-instrumentaliste’, Brant Bjork nous surprend ici par son chant véritable, comme s’il avait voulu tester son rapport avec la voix, cet ultime instrument qu’il maîtrise avec magie sur cet album. [Krizstina Kovacs]
Note : 4.5 / 5